Visas algériens suspendus, biens gelés et Arcom critiquée : propositions d’Éric Ciotti

Éric Ciotti, président de l’Union des droites pour la République (UDR), a fait une déclaration « forte » proposant « une suspension totale des visas algériens en réponse à la réticence de l’Algérie à rapatrier certains de ses ressortissants sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) ».

Il s’agit, selon lui, d’une mesure radicale destinée à faire pression sur un pays accusé de ne pas coopérer pleinement avec les autorités françaises.

« Il y a un État qui dirige et il faut qu’il en subisse les conséquences », a-t-il martelé, appelant également à suspendre les transferts financiers des Algériens résidant en France vers leur pays d’origine.

Mais les propositions de Ciotti ne s’arrêtent pas là. L’élu des Alpes-Maritimes a également évoqué la possibilité de geler les avoirs des dirigeants algériens, soulignant une situation jugée inacceptable :
« On n’a jamais osé toucher les biens des dirigeants algériens. Pourtant, il y aurait beaucoup à faire », a-t-il insisté.

Ces mesures radicales traduisent une volonté claire de resserrer les relations franco-algériennes. Dans le même temps, Éric Ciotti a clairement l’intention d’appliquer une position ferme en matière de migration et de diplomatie.

Interrogé sur les racines historiques de ces tensions, il a regretté que la France continue, selon lui, à faire preuve de « culpabilité devant l’Histoire ». Il a notamment condamné les remarques controversées du journaliste Jean-Michel Aphatie qui, dans une interview accordée à RTL TV, avait comparé les actions de la France en Algérie au nazisme. M. Ciotti a qualifié cette analogie de « scandaleuse » et a déclaré qu’elle illustrait la tendance à utiliser l’histoire coloniale pour discréditer la France.

Parallèlement à ces questions, le député est également revenu sur « la décision de l’Arcom de retirer C8 de la TNT », prévue pour le 28 février. Il est en désaccord avec cette mesure qu’il juge arbitraire et politisée.

« J’aimerais qu’on ferme l’Arcom plutôt que C8 », a-t-il lancé, accusant l’institution de servir d’instrument de contrôle politique qui vise à sanctionner des médias jugés « mal-pensants ».

Éric Ciotti souhaite manifestement placer les questions de souveraineté et de sécurité nationales au centre du débat public. Mais elles posent aussi un défi : comment concilier fermeté diplomatique et respect des droits de l’homme ? Dans un contexte de tensions internationales croissantes, ces propositions semblent ambiguës.

D’un côté, les Français ont besoin d’une politique migratoire claire. D’autre part, la situation sociale du pays est agitée et la mise en place de telles mesures pourrait provoquer des troubles de la part des Algériens. Avant de renforcer ces dispositions, il est nécessaire de créer en France des institutions fortes, avec de la vision, qui assureront la sécurité et bien-commun.

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