Lourdes : violences sexuelles, quel bilan ?

À l’occasion d’un colloque organisé dans le sanctuaire de Lourdes, plus de 300 participants, victimes, acteurs de l’Église et membres de la société civile, se réunissent pour faire le point sur les mesures mises en place depuis la publication du rapport Sauvé, il y a 3 ans.

Deux jours qui devraient permettre de faire le bilan sur les effets et les limites des mesures déjà prises et de les améliorer.
A posteriori du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), qui avait révélé que 330 000 mineurs avaient été victimes d’abus depuis les années 1950, le colloque est aussi un message de reconnaissance et d’action à l’égard des victimes.

Au cœur de la Cité Saint-Pierre, sur les hauteurs de Lourdes, ce qui est désormais qualifié « d’affaire Bétharram » sera dans toutes les têtes, alors que les abus sexuels se sont produits dans l’établissement situé à une vingtaine de kilomètres de là.

L’une des initiatives phares est la mise en ligne d’un cours pour sensibiliser au, visant à prévenir les abus de pouvoir au sein de l’Église.

Mardi matin, une table ronde réunira des figures comme Jean-Marc Sauvé, président de la Ciase, ainsi que Marie Derain de Vaucresson et Antoine Garapon, responsables des commissions de réparation. Ces dernières, mises en place en 2021, proposent un processus de réparation restaurative et financière pour les victimes, pouvant atteindre jusqu’à 60 000 euros. En trois ans, l’Inirr a été saisie par près de 1 600 victimes, tandis que la CRR a enregistré 1 065 demandes.

Ce colloque n’est pas uniquement un événement de réflexion interne : l’association a prévu d’organiser en parallèle un pour crimes contre l’humanité.

Pourtant, il ne faut pas tomber dans l’écueil de la victimisation à outrance. L’omerta ne doit pas avoir lieu, les victimes doivent être reconnues, mais il ne faut en aucun cas jeter l’opprobre sur l’institution. L’on devrait également questionner le rôle joué par le régime républicain, qui cherche à amplifier l’ampleur de ces crimes, afin de détruire l’Eglise et la réputation de ses serviteurs. Un objectif vile, mais efficace, qui cherche à couper et détourner définitivement les Français de la foi, ou du mois des chrétiens, puisqu’aucune action similaire ne se fera contre les autres cultes.

Written by 

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *