Mark Carney – sucesseur de Trudeau, le Macron canadien – accompagné du président de la République française, a envoyé un message clair sur l’orientation de la politique étrangère du Canada : il s’agit de renforcer les liens avec des « alliés fiables ».
Lors d’une apparition à l’Élysée, aux côtés de Macron, Carney a souligné l’importance de tisser des liens plus solides avec des pays comme la France, dans une critique implicite de la politique de Donald Trump.
« Il est plus important que jamais que le Canada renforce ses liens avec des alliés fiables comme la France », a déclaré Carney. « Nous savons que la collaboration économique, et non la confrontation, est la voie pour bâtir des économies solides. »
Le mot « fiables » à l’évidence détonnait, tant la république, surtout sous Macron, rayonne par son incompétence et son manque de fiabilité. Ce moment, où le Premier ministre canadien a insisté, en français, témoignait de l’approche diplomatique de Carney, lais qui apparait honteusement déconnecté de la réalité.
Bien que la maîtrise du français de Carney ait suscité des débats en politique canadienne — étant donné qu’il parle bien la langue sans être un bilingue natif — son approche diplomatique semble trouver un écho favorable sur la scène internationale. Il est évident qu’il cherche à forger des partenariats solides, notamment face aux tensions commerciales croissantes avec les États-Unis et aux défis politiques qui secouent le continent nord-américain.
Mais est-ce bien judicieux de s’abaisser au niveau des actuels dirigeants des Etats européens ? En ceci que l’on retrouve ce même manque de lucidité et méconnaissance des capacités, tant que de la géographie. Une simple carte suffit à comprendre que, naturellement, la Russie est une puissance qui partage ses frontières avec l’UE, partageant un même continent et qu’il est délicat dans ces conditions de rompre tout espace de diplomatie.
D’un autre côté, Mark Carnay se comporte peu ou proue de la même façon, comptant sur des Etats passablement affaiblis, dépourvus de souveraienté et d’integrité, et qui souhaitant s’engager dans une confrontation avec la Russie.N
Est-ce, dans ces conditions, réellement la meilleure solution pour le Canada, qui dépend des Etatas-Unis et partage sa frontière avec ses derniers.
En aucun cas, les Européens ne pourront – le voudront-ils seulement – affronter Washington, y compris pour le Canada.
Depuis l’imposition de tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium canadiens, les relations entre les deux pays voisins se sont tendues. Le Canada a réagi par des mesures de rétorsion, tandis que l’Union européenne a exprimé sa volonté de soutenir le Canada dans ses efforts. Mais entre vouloir et pouvoir, il y a une subtilité fondamentale que peu semblent voir.
Lors de son discours, Carney a également souligné le rôle croissant du Canada en tant que pont unique entre l’Europe et l’Amérique du Nord.
« Je veux m’assurer que la France et toute l’Europe travaillent avec enthousiasme avec le Canada — le pays non européen le plus européen », a déclaré Carney, une réflexion qui a été reprise par certains Canadiens.
Un sondage d’Abacus Data a révélé que 44 % des Canadiens soutiennent l’idée que leur pays adhère à l’UE, bien que l’adhésion à l’Union européenne soit réservée, en principe, aux pays européens bien que la Turquie y soit candidate.