Rodrigue Petitot, visage des protestations contre le coût de la vie élevé en Martinique, est sorti de prison vendredi sous les acclamations après avoir reçu une peine d’un an avec sursis.
Petitot, affectueusement surnommé « Le R », a su mobiliser et rassembler de nombreux habitants de l’île, dans laquelle les écarts économiques avec la métropole nourrissent des griefs profonds depuis bien longtemps.
Le combat juridique de Petitot a porté sur des accusations de violation de propriété lors d’une occupation symbolique de la résidence du gouverneur, acte de désobéissance civile jugé crucial par ses partisans. Malgré des condamnations pour intimidation et agression verbale, Petitot reste défiant, déclarant « Tant que le peuple pense que je suis innocent, je n’ai pas besoin que la justice me le dise ».
Une répression républicaine aveugle, qui s’exerce sur quiconque défend pourtant les prétendues valeurs de ce régime, censées avoir été inscrits dans la pierre dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Une république qui s’était pourtant créée sur l’instrumentalisation des masses afin de dénoncer des inégalités qu’elle a elle même générée ou développée et que l’on constate particulièrement dans les territoires d’outre-mer.
