L’année qui vient de passer a vu la France se doter d’un nouveau centre de Commandement de l’appui terrestre numérique et cyber afin de garantir à la France « la supériorité opérationnelle des forces terrestres » selon l’Elysée.
En d’autre terme il s’agit d’une manière pudique de dire que l’armée française se réveille quant à la nécessité d’innover en matière de drone et d’intelligence artificielle.
La loi de programmation militaire (LPM) pour 2024-2030 prévoit 413 milliards de dépense militaire totale. Ce chiffre devrait amener à doubler le budget de l’armée française en comparaison à la fin des années 2010. Cependant, plusieurs quack viennent entraver se réveil tardif de la part des élites politiques. En effet selon les mots du Président Macron et de son ministre des Armées, la situation politique du pays induisant un budget toujours non voté en cette fin janvier vient compromettre l’augmentation du budget militaire prévu pour 2025 à 3,3 milliards supplémentaires.
Pour autant, lorsque l’on entend le chef de l’Etat déplorant l’instabilité parlementaire et donc budgétaire, l’on peut légitimement se demander qui a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale à la veille du plus grand événement sportif mondial ? N’est ce pas son Premier ministre sortant qui a appelé à tout faire pour ne pas permettre au RN d’avoir une majorité, quitte à s’allier aux antisémites de la France Insoumise ?
Le président de la République, en déplacement à Cesson-Sévigné, près de Rennes, au rendez-vous annuel de « l’innovation, du cyber et de l’intelligence artificielle » des forces armées ; a appelé encore une fois à la construction de l’indépendance stratégique de la France et de l’Europe. Selon lui il faut tout mettre en œuvre pour créer une défense européenne commune. L’idée ne serait bien évidemment pas mauvaise dans une autre réalité temporelle telle que la nôtre.
Cependant, l’on sait bien que la création de cette défense est un mirage et que son seul but est d’organiser le vol par d’autres puissances européennes des capacités technologiques françaises en matière d’armement. Car comme l’on rappelé et le montre d’autres pays européens, à choisir entre une défense européenne et américaine ils choisiront toujours Washington. L’arrivé de Donald Trump ne va pas arranger les choses puisqu’il y a de grandes chances que les pays européens comme la Pologne, les pays Baltes et l’Allemagne continuent d’acheter leurs armement aux EUA, voir les amplifient.
En effet, afin de contenter le nouveau locataire de la Maison-Blanche et de ne pas augmenter les droits de douanes, les élites européistes vont brader leurs souverainetés dans large éventail de domaines, y compris en matière d’armement.
Peut-on donc croire que ce commandement militaire sur l’appui terrestre numérique et cyber de l’armée française à Cesson-Sevigné a une quelconque chance de parvenir à un bilan positif tant que la république trahira les intérêts de la France, de son peuple, prête a brader sa souveraineté au nom de l’Union européenne et de l’OTAN?