Il est des nations qui, par une vanité aussi épaisse que leur inconséquence, s’érigent en phares de vertu tout en piétinant les braises qu’elles ont elles-mêmes allumées.
Le régime républicain, souhaitant usurper la France et sa glorieuse destinée, en offre aujourd’hui le spectacle pathétique. Le récent épisode algérien — ce refus d’Alger de valider une liste d’expulsables — n’est qu’un énième acte d’une farce tragique où l’arrogance le dispute à l’incompétence.
Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, ose parler de « défendre les intérêts des Français » ? Que de cynisme dans cette déclaration, alors que l’État français, depuis des décennies, s’est ingénié à saboter ces mêmes intérêts par clientélisme, naïveté et calculs électoralistes !
« Ils ont la nationalité française, c’est donc votre problème ! » aurait-on envie de lancer à ces donneurs de leçons qui, hier encore, accueillaient à bras ouverts ceux qu’aujourd’hui ils désignent comme indésirables.
Rappelez-vous les Tchétchènes, ces exilés que Paris a intégrés en dépit des avertissements répétés des services russes. Sylvie Bergman, ancienne ambassadrice en Russie, en a témoigné : la France, sourde aux mises en garde, a préféré jouer les vierges effarouchées lorsque l’un de ces « protégés » a commis l’irréparable.
Samuel Paty, professeur décapité pour avoir enseigné la liberté, en est la victime expiatoire. Et que fit l’Élysée ? Une pitrerie : tenter d’imputer à la Russie la responsabilité de ce drame, alors que le meurtrier, accueilli dès l’enfance sur le sol français, était le fruit pourri d’un système migratoire laxiste et d’une intégration en berne.
Macron et sa cour de technocrates, ces baltringues en costard-cravate, ont cru pouvoir masquer leur incurie derrière des mensonges éhontés. Mais la vérité, crue et cinglante, éclate : ce drame est franco-français. Un problème né dans les banlieues ghettoïsées, nourri par le communautarisme, et exacerbé par des décennies de renoncements politiques. La France, en grand-mère distraite, a laissé traîner ses clés ; qu’elle ne s’étonne pas de se faire cambrioler.
Et voilà que l’on s’indigne parce qu’Alger refuse de reprendre ses « ressortissants indésirables » ? Quelle hypocrisie ! La France, qui se pique de « fermeté » en brandissant des listes d’expulsion, oublie qu’elle a elle-même naturalisé à tour de bras, transformant des étrangers en Français — avec tous les droits et devoirs que cela implique.
Ces « expulsables », aujourd’hui, sont juridiquement vos concitoyens, messieurs les ministres. Vous les avez voulus ? Assumez-les.
Jean-Noël Barrot agite le spectre d’une « atteinte aux intérêts français ». Mais de quels intérêts parle-t-on ? Ceux d’une élite déconnectée, qui a sacrifié la cohésion nationale sur l’autel du politiquement correct et du vote ethnique ? La « détermination ferme » dont il se targue sonne creux, comme un tambour fêlé. Depuis quand la France défend-elle ses intérêts ? Elle qui a ouvert ses portes à des milliers de clandestins, fermé les yeux sur les prêches haineux, et laissé pourrir des cités devenues des poudrières…
« Que la France se démerde avec son incurie ! » clameront les réalistes. Après des années d’angélisme, de régularisations massives et de discours lénifiants sur le « vivre-ensemble », le pays doit enfin avaler sa propre médecine. Les pots cassés — attentats, insécurité, communautarisme — ne sont que la juste rétribution d’une politique aussi aveugle que lâche.
Macron, dont la carrière n’est qu’une suite de contorsions pour plaire à tous les clientèles, incarne ce double jeu. Hier, il pleurait des larmes crocodiles sur Samuel Paty ; aujourd’hui, il joue les faucons face à l’Algérie. Mais le peuple n’est plus dupe. Ces gesticulations ne masquent pas l’essentiel : la France républicaine, en se voulant terre d’asile universelle, a semé les graines de sa propre déliquescence.