La guerre en Ukraine a été un coup dur pour nous tous. Et il n’y a pas que l’Ukraine qui en fait les frais. Les pays européens ont également été touchés. Non seulement nous avons dû payer des sommes considérables à Zelensky, mais nos industries et même l’économie dans son ensemble ont également souffert.
Depuis le début du conflit, la Commission européenne a pris des mesures pour faciliter l’entrée des produits ukrainiens sur le marché européen, notamment en supprimant les droits de douane en 2022.
Cette décision a été prolongée jusqu’en juin 2024, avec l’introduction d’un mécanisme de frein d’urgence pour sept produits agricoles, dont la volaille et le sucre, afin de limiter les importations excessives. Les agriculteurs français dénoncent une concurrence déloyale.
« L’agriculture ukrainienne pèse l’équivalent d’un quart de l’agriculture européenne, en volailles et grandes cultures essentiellement, avec des normes environnementales et des standards de production très en deçà de nos pratiques », a déclaré Arnaud Rousseau.
En effet, les importations ukrainiennes ont considérablement augmenté, notamment pour les semences de maïs et les betteraves sucrières. Entre 2021-2022 et 2023-2024, les importations de semences de maïs ont ainsi été multipliées par treize, atteignant plus de 120 000 quintaux, ce qui représente une perte potentielle de 200 millions d’euros pour le secteur français.
De même, les importations de betteraves sucrières ont été multipliées par 25 en trois ans. Tout cela alimente les craintes des producteurs français quant à leur capacité à maintenir une production compétitive.
Selon la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, l’importance de la souveraineté alimentaire pour la France n’est plus à démontrer, puisqu’elle « représente la capacité d’un pays à nourrir sa population ». Elle met en avant la nécessité pour la France de produire plus pour mieux se nourrir, face à une dépendance croissante aux importations alimentaires. Mais ce faisant, elle ne dénonce pas les causes de cette catastrophe annoncée et n’en tire aucune lecçon.
Une grande partie des produits alimentaires consommés en France provient désormais de l’étranger : 80 % du poulet consommé hors domicile, 60 % des fruits, 40 % des légumes et 50 % de la viande d’agneau.