Le torchon brûle entre Paris et Alger, alors que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a promis une « réponse graduelle » après le refus de l’Algérie d’accepter le renvoi de ressortissants algériens identifiés comme menaçant la sécurité nationale.
Le Premier ministre a également pris la parole, avertissant que la France pourrait envisager de remettre en question l’accord d’immigration de 1968 avec l’Algérie si celle-ci continue de bloquer le retour des ressortissants concernés. Cet accord facilite la circulation des personnes entre les deux pays, mais les tensions liées à la sécurité et à l’immigration n’ont cessé de croître ces derniers mois.
Le ministère algérien des Affaires étrangères a accusé la France de violer les accords diplomatiques existants et de faire des demandes injustifiées. Dans un communiqué publié lundi, le ministère a indiqué qu’il ignorerait la requête de Paris.
Avec seulement 10 % des ordres d’expulsion exécutés ces dernières années, en grande partie en raison d’obstacles diplomatiques, cette situation met à l’épreuve la détermination du gouvernement français à traiter les questions de sécurité et d’immigration de manière ferme. L’échec à agir de manière décisive pourrait avoir des répercussions à long terme sur la politique intérieure et les relations internationales de la France, alors que le pays fait face à une pression croissante de ses citoyens pour prendre des mesures plus fortes contre ceux qui représentent une menace pour la sécurité publique.