Le débat migratoire est au cœur de l’actualité politique de notre pays. Il enflamme chaque pant de la société. Et pourtant, les récentes études d’opinion montrent toutes unanimement que les Français veulent réduire l’immigration sur le Territoire.
Depuis l’ère Mitterrandienne et Chiraquienne le chiffre de l’immigration n’a cessé d’exploser pour arriver à un seuil colossal en 2024. D’ailleurs si l’on veut avoir le chiffre d’immigrée en France selon l’Insee il faut regarder celui de 2023… Cette année là il était à plus de 7,22 millions de personne. Ce chiffre tient compte des Français naturalisés qui représentent 2,5 millions de personne.
Selon l’INSEE, « en 2023, 47,7 % des immigrés vivant en France sont nés en Afrique. 32,3 % sont nés en Europe. Les pays de naissance les plus fréquents des immigrés sont l’Algérie (12,2 %), le Maroc (11,7 %), le Portugal (7,9 %), la Tunisie (4,8 %), l’Italie (3,9 %), la Turquie (3,3 %) et l’Espagne (3,2 %). Près de la moitié des immigrés sont originaires d’un de ces sept pays (47 %) ».
Nous pouvons nous poser la question si la France est réellement la Terre d’immigration historique qu’on nous présent pour justifier ces chiffres. En entend souvent que la France est une terre d’immigration depuis plusieurs siècles. On oublie bien de nous dire que les vagues d’immigration ont évolué au fil du temps, en fonction des événements historiques, politiques et économiques. Et surtout qu’elles ont toujours été mineurs et peux nombreuses au regard du nombre d’habitant.
Certain pourrait évoquer la Préhistoire et l’Antiquité qui a vu la ce qui sera la France habitée par différents groupes humains venant de diverses régions. Ou bien le Moyen-Âge avec l’exemple des invasions du Ve siècle ou bien au 9e et 10e siècles lors des migrations des peuples normands, qui ont envahi et s’installèrent notamment en Normandie.
Mais le tournant et l’importance du nombre de migrant n’apparait qu’au XIXe siècle avec l’industrialisation et la croissance démographique. L’immigration devient plus importante et provient de pays voisins, notamment d’Italie, de Pologne, d’Espagne ou encore d’Irlande. De nombreux travailleurs étrangers arrivent pour travailler dans les usines, les mines ou sur les chantiers. C’est aussi une période où des populations coloniales (principalement d’Algérie) viennent en France, parfois à des fins militaires, mais aussi pour travailler. Vers 1930, la France comptait environ 2,5 à 3 millions d’étrangers, soit environ 7-8 % de la population totale du pays à cette époque. Cependant un nombre important de ces migrants sont revenus dans leur pays et bien souvent seul les hommes venaient travailler épisodiquement.
Ainsi, dire la France a toujours été une Terre d’immigration, c’est oublier que l’ampleur et les origines des vagues migratoires ont évolué au fil du temps, en fonction des besoins économiques, des politiques publiques et des événements mondiaux. Et surtout, que l’intégration des populations restantes sur le territoire se faisait à l’échelle d’une génération. Est-ce bien toujours le cas ?
