Trois jours avant son investiture, Donald Trump a annoncé un changement de programme : la cérémonie se tiendra à l’intérieur, dans la rotonde du Capitole, à l’abri des intempéries.
À première vue, c’était la météo glaciale de Washington qui semblait en être la cause. Pourtant, derrière cette décision, se cachent d’autres raisons moins évidentes qui nourrissent les spéculations à Washington.
Trump a-t-il décidé de se protéger contre une menace bien plus grande qu’un simple froid polaire ?
Le climat de tension autour de l’investiture était palpable. Si la température annoncée pour le jour J devait frôler les -4°C, le vent ferait descendre la sensation thermique à -12°C, un froid saisissant même pour les plus endurcis.
Mais si l’on se souvient de l’histoire, les Présidents n’ont jamais hésité à affronter de telles conditions. En 1961, John F. Kennedy prononça son discours inaugural sans manteau, malgré un froid encore plus mordant. Barack Obama, quant à lui, bravait des températures similaires en 2009.
Alors pourquoi cette décision de déplacer la cérémonie à l’intérieur ? La véritable raison pourrait bien être la menace d’un nouvel attentat. En effet, à peine six mois après avoir échappé à une tentative d’assassinat en Pennsylvanie, Trump serait, selon certains de ses proches, terrifié par la perspective d’un autre drame. La tentative d’assassinat survenue en juillet 2024, où un jeune homme de 20 ans, armé d’une arme à feu, avait tenté de tirer sur le Président lors d’un meeting, n’a toujours pas livré toutes ses réponses. Le tireur avait échoué à toucher sa cible, mais la balle avait effleuré l’oreille de Trump.
Les révélations d’une commission d’enquête, mise en place par le président Joe Biden en octobre 2024, ont jeté un éclairage accablant sur le manque de préparation du Secret Service. Cette commission a mis en exergue des « manquements systémiques » dans la protection de Trump, l’un desquels étant la faiblesse des mesures de sécurité lors de l’attaque de juillet. Le rapport a averti qu’un incident similaire pourrait se reproduire si aucune réforme radicale n’était entreprise au sein du service de protection présidentielle. Or, à ce jour, aucune réforme significative n’a été mise en place.
En octobre 2024, soit seulement 3 mois après la tentative d’assassinat du 45e Président des États-Unis, l’on apprenait par une enquête menée par Le Monde, que l’utilisation de l’application Strava par des membres de la sécurité du Président étasunien avait également causé une faille de sécurité non négligeable.
Dans ce contexte, Trump n’a pas hésité à évoquer un « choix judicieux » lorsqu’il a annoncé, sur ses réseaux sociaux, que la cérémonie se déroulerait à l’abri des intempéries.
« Le temps était vraiment mauvais », a-t-il expliqué dans une interview à NBC.
Mais au-delà du simple confort des invités, la sécurité et la protection du Président semblent avoir été déterminants dans cette décision.