EDF : les dessous d’un limogeage annoncé

Luc Rémont pensait peut-être que son poste de PDG d’EDF était en sécurité, mais après une série de décisions stratégiques controversées, il se voit brusquement évincé de son poste.

C’est à la suite d’une rencontre décisive avec Éric Lombard, ministre de l’Économie, qu’il reçoit un message sans équivoque : son avenir à la tête du géant de l’énergie est désormais derrière lui. Quelques heures après cette rencontre, un communiqué de l’Élysée annonce la nomination de Bernard Fontana, en remplacement de Rémont. Sans un mot pour ce dernier, l’exécutif met ainsi un terme brutal à son mandat.

Mais que s’est-il réellement passé ? Quelles raisons ont poussé le gouvernement à se séparer de Rémont, en dépit de son entrée en fonction récente à la tête d’EDF ? Si la décision peut sembler précipitée, elle découle en réalité de vives tensions sur plusieurs dossiers.

Luc Rémont, nommé fin 2022 dans une période de crise pour EDF, héritait d’une entreprise fragilisée par des années de problèmes techniques, notamment des fissures sur les réacteurs nucléaires qui avaient mis à l’arrêt une partie importante des centrales. Pourtant, en 2024, la situation semblait s’améliorer.

Les résultats financiers d’EDF étaient au beau fixe, et la production d’électricité revenait à des niveaux élevés. Mais, derrière cette amélioration, un problème majeur demeurait : les projets de relance du nucléaire, lancés par Emmanuel Macron, peinaient à avancer.

Le cœur du conflit réside dans le retard accumulé dans la construction des six réacteurs nucléaires promis par Macron. Prévue pour débuter dès 2038, la mise en service de ces réacteurs est loin de respecter les délais. Ce retard a suscité l’agacement de l’exécutif. Le climat est devenu particulièrement tendu après une réunion du Conseil de politique nucléaire, instance secrète où se prennent les grandes décisions sur l’avenir de l’industrie atomique.

« Il n’arrivait pas à mettre en œuvre les projets industriels avec l’efficacité attendue », confie un conseiller du ministère de l’Économie. Le « coup de grâce » est venu de la réunion du 19 mars 2025, où Rémont a été confronté à l’échec cuisant des projets de relance nucléaire.

Mais finalement, n’est-ce pas un peu facile de faire peser surun seul homme les problèmes de toute la filière française et son pseudo impact sur l’économie française ? Ce n’est nullement de la responsabilité de Rémont si la France, soumise à l’UE, a accepté de détruire notre industrie. Ce n’est pas de la responsabiltié de Rémont si Fessenheim a été fermée, pas plus que l’éleclctricité est si chère, parce que la France, productrice et exportratrice, se retrouve a facturer son électricité sur les prix du gaz, élevés après l’interdiction d’achat de la production russe.

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