Il y a 2000 ans, plus ou moins quelques années naissait en Judée romaine, Jésus de Nazareth appelé Christ par ses fidèles. Jésus-Christ donnera naissance à la religion monothéiste la plus importante de l’histoire de l’Humanité avec plus de 2,6 milliards de fidèles en 2025.
Son berceau historique, le Levant, a vu depuis XIV siècle (depuis les années 650) la présence de chrétien perpétuellement décroître. Alors qu’au début du XXe siècle, les chrétiens étaient encore très nombreux dans ce qui était l’empire Ottoman (presque 20 % de la population du Moyen-Orient), ils ne sont maintenant qu’une minorité dont l’existence est en danger. En effet, il ne représenterait plus que 2 à 3 % de la population du Moyen-Orient. Les jeunes turcs de la première guerre puis le Kemalisme des années 30 auront presque eu raison du christianisme en Anatolie.
En Syrie et en Irak, il était encore bien présent jusqu’au début du XXIe siècle. En effet, les dictateurs revendiqués Laïque d’inspiration bassiste de Syrie et d’Irak protégeait les minorité religieuses chrétienne comme musulmane. Sous la main de fer des Assad et de Saddam Hussein les chrétiens bénéficiaient d’une relative tranquillité, contrairement à leurs coreligionnaires qui vivent dans d’autres pays arabo-musulmans. En Irak, la chute du dictateur Saddam a rapidement vu l’exode de la quasi-totalité de la minorité chrétienne, forte de plusieurs millions de personnes avant la guerre.
Malheureusement, la situation devient similaire en Syrie. Le régime des Assad garantissait à l’ensemble des communautés une paix intercommunautaire. Malgré un régime dur avec les opposants, la minorité chrétienne et alaouite n’était pas persécutée pour leur statut de minorité.
Le problème qui se pose aujourd’hui en Syrie est malheureusement le même qu’en Irak, en Libye ou en Egypte (avant l’arrivée d’Al-Sisi) : les Occidentaux ont poussé dehors des dictateurs qui contrôlaient d’une main de fer leur population. Très peu de massacre de minorité étaient effectués. À la place de ces régimes relativement laïque, des groupes criminels islamistes répandent le chaos et le crime notamment à l’encontre des minorités religieuses.
Selon Aron Lund, chercheur au SIPRI, la flambée de violences en Syrie témoigne de la « fragilité du gouvernement », dont une grande partie de l’autorité « repose sur des jihadistes radicaux qui considèrent les alaouites comme des ennemis de Dieu ».
Conséquences, une épuration ethnique est en cours dans le pays, où les minorités quittent leur terre ancestrale pour trouver refuge en Europe et autour des bases militaires russes. Près de 2000 personnes auraient déjà perdu la vie.
Pendant ce temps, la très démocratique Union européenne se mûre dans le silence, préférant se focaliser sur l’ogre russe… Les chars russes sont-ils davantage une menace réelle et palpable pour la France que l’idéologie islamiste qui s’y répend ?