En 2020, la SNCF affichait des pertes record et une affluence de voyageurs en berne. Cependant, selon la société de transport française, depuis 4 ans, la SNCF connaît un cercle vertueux.
En 2024, le Groupe aurait dégagé un résultat net (1,6 Md€) et un cash-flow libre (1,6 Md€) positifs, grâce à une croissance soutenue du chiffre d’affaires (43,4 Mds€, +4,8 %) et à la maîtrise de ses charges.
À en croire le site de la SNCF, l’impulsion donnée par l’Etat et les fermetures de nombreuses petites liaisons ces dernières années aurait permis un miraculeux redressement du mastodonte français.
Tout est il si radieux ?
Rappelons en premier lieu que la réforme du système ferroviaire décidée en 2018 s’était accompagné de la décision de l’État de reprendre 35 milliards sur les 48,2 de dette totale. Somme toute, le contribuable a payé afin de maintenir à flot la société. Cela n’est pas choquant pour les quelque 178 millions de voyageurs annuels qui pour beaucoup dépendent au quotidien de la SNCF.
Sauf qu’en parallèle, le réseau français s’était ouvert à la concurrence européenne après que le contribuable ait allongé la monnaie. En effet, à partir de 2021, des opérateurs privés peuvent faire rouler leurs propres trains sur le réseau ferroviaire français. Cela est dû à l’UE qui impose la fin de ce monopole public. En gros, faites les travaux, remboursez la dette et nous, on profite des investissements des Français.
Pour envenimer un peu plus le tableau si radieux que les pouvoirs publics nous dressent, nous pouvons citer la décision de l’association de défense des consommateurs Familles rurales, d’écrire au Premier ministre François Bayrou pour dénoncer la dégradation des conditions globales de voyages sur le réseau. L’association pointe des coûts de plus en plus élevé et des retards à répétition.
En effet, en 2023, environ 178 millions de voyageurs ont été affectés par des perturbations et 12 % des trains ont accusé un retard de plus de cinq minutes. L’association de consommateurs espère que les tarifs seront réajustés et que les retards cessent.
Est-ce une bouteille à la mer inutile en ces temps de début de IIIe guerre mondiale ? Ne l’espérons pas.