À quelques jours des élections fédérales en Allemagne, au moins 36 personnes ont été blessées, dont certaines grièvement, après un attentat à la voiture-bélier.
Le terroriste, un Afghan de 24 ans, a été arrêté et les autorités enquêtent sur l’incident, qui pourrait être une attaque préméditée. Cet événement a ramené le sujet de l’immigration et de la sécurité au coeur du débat électoral. Problème, comme toujours avec le régime en place, les politiques promettent monts et merveilles, gesticulent et fonds de grandes déclarations avant les élections, puis, reprennent leurs politiques désastreuses pour leur pays et leurs compatriotes.
L’attaque a eu lieu lorsque la voiture blanche s’est approchée d’un convoi de police qui accompagnait des travailleurs en grève dans le centre-ville. Les témoins décrivent le véhicule accélérant brusquement avant de percuter les piétons. La police a tiré une balle en direction du conducteur, sans toutefois le toucher. Les autorités locales ont rapidement qualifié l’incident d’attentat.
« C’était probablement un attentat », a déclaré Markus Soeder, le Premier ministre de Bavière.
Le suspect, nommé Farhad Noori, résidait légalement en Allemagne, selon les autorités locales, corrigées après des informations initiales erronées faisant état de sa situation illégale. Bien que les motifs du conducteur demeurent flous, l’attaque s’est déroulée juste avant le début de la Conférence de sécurité de Munich.
Cet incident a ravivé le débat politique sur l’immigration et la sécurité, des sujets déjà au centre de la campagne électorale en vue du scrutin du 23 février. Friedrich Merz, le candidat conservateur et favori pour devenir le prochain chancelier de l’Allemagne, a mis l’accent sur son engagement à restaurer l’ordre et la sécurité.
« La sécurité doit être notre priorité absolue », a-t-il déclaré, promettant de faire en sorte que « tout le monde se sente en sécurité dans notre pays ». Merz a vivement critiqué la politique d’immigration du chancelier Olaf Scholz, estimant qu’elle était trop laxiste. Le mois dernier, Merz a même remporté un vote parlementaire sur l’asile avec le soutien du parti Alternative für Deutschland (AfD).
Le chancelier Scholz a lui aussi voulu capitaliser sur l’attentat, affirmant que le coupable devait être « puni et expulsé du pays » alors qu’il n’a rien fait pour rapporter la sécurité dans son pays.
La foule avait participé à une grève organisée par le syndicat des travailleurs du secteur public Verdi. Son dirigeant, Frank Werneke, a exprimé son choc, sans fournir d’autres détails sur l’incident.
Cette attaque n’est pas isoléen au contraire, elle s’ajoute à une série d’incidents violents en Allemagne. En décembre, six personnes ont perdu la vie dans une attaque sur un marché de Noël à Magdebourg, et le mois dernier, un enfant et un adulte ont été tués dans une attaque à la machette à Aschaffenburg.
