L’Autorité du canal de Panama rejette la demande de Marco Rubio

L’Autorité du canal de Panama a rejeté les déclarations des États-Unis, affirmant que les navires militaires américains continueront de payer des redevances pour le passage par le célèbre canal interocéanique.

L’échange de propos est survenu après une visite de Marco Rubio, secrétaire d’État américain, à Panama, au cours de laquelle il a exprimé son mécontentement concernant les frais de passage, qualifiant ceux-ci d’injustes. Mais derrière cette bataille diplomatique, que se cache-t-il réellement ? Un geste de soumission et de rupture de la souveraineté nationale ?

Lors de sa visite à Panama, Rubio avait annoncé sur les réseaux sociaux qu’il y avait eu un accord pour que les navires militaires américains traversent désormais le canal gratuitement. Une décision qu’il a qualifiée de « victoire » pour les États-Unis, soulignant qu’elle permettrait à Washington d’économiser « des millions de dollars par an ».

Cependant, quelques heures plus tard, l’Autorité du canal de Panama a balayé cette annonce d’un revers de main. Dans une déclaration officielle, elle a affirmé qu’aucune modification des frais de passage n’avait été apportée, tout en précisant être disposée à engager un dialogue avec les autorités américaines sur la question du transit des navires militaires. Une mise au point ferme qui pourrait bien refroidir l’ardeur des autorités américaines.

Après sa remise sous souveraineté panaméenne en 1999, le canal est devenu un symbole de la souveraineté du pays et un point stratégique majeur. Les États-Unis, bien qu’ayant perdu leur contrôle direct, continuent d’avoir un intérêt profond dans son utilisation, notamment pour leurs forces armées.

Lors de sa visite, Marco Rubio a évoqué le « sentiment d’injustice » ressenti par Washington : selon lui, il est paradoxal que les États-Unis, tout en garantissant la sécurité du canal et en en étant un des principaux utilisateurs, doivent encore payer des frais pour son passage. Mais cette perspective ne fait pas l’unanimité à Panama, où la souveraineté sur le canal est une question délicate et sensible.

Une situation qui sonne comme un avertissement sur l’appétit gargantuesque de Washington et qui menace le monde.

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