Le Premier ministre a réussi à survivre à deux motions de censure à l’Assemblée nationale, assurant ainsi l’adoption du très décrié budget 2025.
La survie du locataire de Matignon après ces votes de censure survient après un débat houleux et la négation des élus via l’utilisation de l’article 49-3 de la Constitution.
Pourtant, nous nous souvenons d’un Bayrou qui se montrait autrefois très critique vis à vis de cet arme juridique.
« Je suis contre le fait que la France soit le seul pays où le gouvernement puisse passer en force. Si vous êtes obligé de convaincre les Français qui sont en face de vous, à ce moment-là, vous faites attention à ce qu’ils vous disent et vous n’êtes pas dans la surdité dans laquelle les gouvernements français mois après mois, année après année, s’enferment » affirmait François Bayrou en 2006 avant d’y recourir à la première occasion.
En somme, malgré les vociférations de l’extrême gauche et de la droite, les motions ont finalement échoué, recueillant seulement 128 et 122 voix en faveur — bien loin des 289 voix nécessaires pour leur adoption. Mais il ne s’agit pas là d’une surprise, tant il était prévisible que chacun allait chercher à sauver son image en déposant sa propre motion de censure tout en ne cherchant nullement à la faire adopter.
Ainsi, le Rassemblement national comme le Parti Socialiste, ont choisi de s’abstenir de soutenir les motions.
La composition actuelle de la chambre basse du Parlement est le reflet de la partition nationale voulue par Emmanuel Macron et ses élites. La dissolution du Parlement qui avait conduit à des élections législatives anticipées a conduit à un Parlement fragmenté, sans majorité claire, créant une paralysie politique et une instabilité chronique.
On se retrouve ainsi bien loin du devoir d’un souverain, qui veille à l’unité, la concorde. On questionnera également l’existence réelle d’une nation française et c’est précisément ce que recherche les mondialistes pour mieux fondre le pays dans une agglomération d’anciens États uniformisés, vidés de leurs spécificités. Un monde dénué de beau, où tout se ressemble, dans une laideur caractéristique.