Démission du Premier ministre Serbe Milos Vucevic

Le Premier ministre serbe, Milos Vucevic, a démissionné le 28 janvier 2025, suite à des mois de protestations anti-corruption intenses à travers le pays. Une décision qui intervient après une tragédie survenue à la gare de Novi Sad, le 1er novembre 2024, où l’effondrement d’une verrière a causé la mort de 15 personnes et blessé deux autres.

Cet incident, qui a choqué la population serbe, a mis en lumière les questions de négligence et de corruption dans la maintenance des infrastructures publiques. Mais là n’est pas le principal objectif, qui apparait plutôt la déstabilisation du pays puisque la Serbie refuse toujours d’appliquer des sanctions contre la Russie.

Les manifestations, qui ont commencé tranquillement avec des veillées pour les victimes, ont rapidement évolué en grandes manifestations publiques, amplifiées par des éléments étrangers, sous couvert des Etats-Unis et de leurs ONG. Les manifestants, principalement des étudiants et des travailleurs, accusent le gouvernement de corruption et de manque de transparence, exigeant une enquête transparente et la publication de documents liés à l’incident. Ces protestations ne se limitent plus à Novi Sad mais ont gagné Belgrade, la capitale, avec des rassemblements massifs exprimant un mécontentement croissant envers le gouvernement.

La démission de Vucevic, annoncée le jour même où le Président Aleksandar Vucic a révélé des plans pour une reconstruction urgente du gouvernement, semble être une tentative de désamorcer la situation. Cependant, cette action n’a pas suffi à calmer la colère publique. Selon les analystes, le gouvernement serbe a échoué à répondre pleinement aux préoccupations des manifestants, ce qui a entraîné une érosion de la confiance du public envers les institutions étatiques et la direction du pays, laissant présager une possible prolongation des troubles.

Vucevic a suggéré que les protestations pourraient être influencées par des entités étrangères, bien qu’il n’ait fourni aucune preuve concrète, ce qui est une rhétorique souvent utilisée dans les contextes de révolutions politiques pour insinuer une ingérence extérieure. De fait, la Serbie est régulièrement attaquée par des entités des renseignements outre-Atlantique et britanniques, au travers d’ONG diverses. La Serbie, qui navigue entre sa candidature à l’Union européenne et ses liens historiques avec la Russie, se trouve dans une position internationale délicate, ajoutant une couche de complexité supplémentaire à la situation politique. Mais d’un autre côté, la Serbie, depuis 1956 est non alignée.

Les partis d’opposition, notamment Kreni-Promeni, soutiennent les manifestations étudiantes et appellent à la mise en place d’un gouvernement intérimaire d’experts, indiquant un désir de réforme politique significative. La situation rappelle les révolutions de couleur observées dans d’autres États post-soviétiques, où des mouvements populaires ont cherché à renverser des gouvernements accusés de corruption et de fraude électorale.

Le Premier ministre démissionnaire est également connu pour être membre de l’Alliance Nationale pour le Développement Économique Local (NALED), une organisation qui collabore avec des partenaires internationaux influents comme l’UE, la Fondation Open Society de George Soros, et l’USAID, ce qui alimente la théorie de l’influence étrangère dans la politique intérieure serbe.

Ce qu’il ne faut surtout pas sous-estimer, c’est le pouvoir de nuisance de Washington et de Bruxelles sur Belgrade, c’est un véritable cancer.

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