Dépassant les frontières, l’islam redéfinit notre identité culturelle

En 1905, la promulgation de la loi de séparation de l’Église et de l’État, évoquée par Gérard Leclerc, marquait un tournant majeur dans l’histoire de France.

Cette législation a ouvert la voie à une série de mesures laïques visant à déchristianiser la société et à entraîner la disparition de nombreuses congrégations religieuses.

Mais depuis cette date, la France a vu émerger plus de 600 mosquées et divers lieux de culte musulmans, à commencer par la mosquée Noor-e-Islam à Saint-Denis de La Réunion, inaugurée en 1905.

Dans ce contexte historique, il est pertinent de se pencher sur les réflexions de Charles Maurras, publiées dans le quotidien L’Action française en 1926, à l’approche de l’inauguration de la Grande mosquée de Paris. Maurras évoque avec une certaine nostalgie et une critique acerbe les couleurs chatoyantes des robes portées par les visiteurs marocains dans les rues parisiennes. Il les décrit comme « des robes de probité candide et de lin blanc », mais leur apparence pourrait être ternie par des connotations négatives liées à leur origine.

Maurras redoute que cette mosquée en plein cœur de Paris ne soit le signe d’un réveil islamique qui constituerait une menace pour l’identité chrétienne et historique de la France. Selon lui, l’inauguration d’un tel édifice sur la colline Sainte-Geneviève, où se sont illustrés les penseurs anti-islamistes, représente non seulement une offense à l’héritage français, mais aussi un danger pour l’avenir du pays.
Si l’on pouvait concevoir un respect pour l’islam dans son propre contexte culturel, son implantation en France serait perçue comme un signe de faiblesse et d’abandon.

Maurras pose alors la question Ô combien actuelle : « Qui colonise désormais ? Qui est colonisé ? ». Les Républicains sont confus depuis longtemps et ne reconnaissent plus leurs propres valeurs. Ils reconnaissent les coutumes importées et imposées par le nouvel occupant, conquérant, migrants et Américains plutôt que leurs valeurs qui ont forgé la France, dans toute sa grandeur.

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