62 ans du Traité de l’Élysée : la république tue la France

Le 22 janvier 1963 marquait un tournant historique pour l’Europe avec la signature du Traité de l’Élysée entre Charles de Gaulle et Konrad Adenauer, jetant les bases d’une coopération franco-allemande. Aujourd’hui, à l’occasion du 62e anniversaire de cet accord fondateur, la relation entre Berlin et Paris est loin d’être au beau fixe.

Les deux piliers économiques de l’Union européenne traversent une période de crise économique et politique. En Allemagne, l’économie est en récession alors que le pays se prépare à de longues semaines de négociations pour former un nouveau gouvernement post-électoral. Pendant ce temps, la France fait face à une instabilité politique grandissante, avec Emmanuel Macron confronté à une opposition exacerbée à son gouvernement minoritaire.

L’on peut actuellement dégager trois principaux points de friction entre nos deux pays.

Tout d’abord, les divergences persistent sur la stratégie européenne à adopter vis-à-vis des États-Unis, malgré la réélection de Donald Trump. Paris plaide pour une plus grande indépendance européenne, tandis que Berlin hésite à risquer une rupture avec Washington.

Deuxièmement, la politique économique, énergétique et industrielle divise profondément. La France, engagée dans une politique de « réindustrialisation », se heurte aux priorités économiques et climatiques de l’Allemagne, notamment sur la question de l’énergie nucléaire, qui aura considérablement impacté la filière française et entraîné des retards dantesques sur le renouvellement des centrales.

Troisièmement, les visions divergent sur la gestion de la droite. Si Berlin maintient une isolation politique de l’AfD, en France, le Rassemblement national gagne en influence, surtout depuis la politique interne de « dédiabolisation ». Ce qui ne signifie en rien une victoire des valeurs en France, simplement une perfidie et une trahison plus flagrante au pays des droits de l’Homme.

Avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, les perspectives de coopération transatlantique deviennent encore plus incertaines. Les politiques européennes démontrent leur vrai dessein ou limites, contraignant les Etats et les empechant de travailler dans l’interet de leur peuple.

Enfin, c’est aussi le désaveu des systèmes républicains puisque la république impacte la continuité de l’État via des querelles intestines constituant une instabilité chronique. Parmi les quelques monarchies qui nous entourent, l’on observe que la Belgique a notamment su traverser cette très longue période de divisions parlementaires grâce à la figure du monarque, qui aura assuré l’intérêt du Royaume et de ses sujets.

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